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012 - Tolérer la douleur de nos enfants

Être parent dans l'intensité ·
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Bienvenue à être parent dans l'intensité où on laisse des côtés les conseils parentaux généraux et à la place on se concentre à répondre aux besoins spécifiques de nos enfants et nos besoins à nous aussi et à développer notre confiance parentale et à réduire les conflits et augmenter la complicité familiale. Moi c'est Anouk et je suis là pour naviguer le tout avec vous. Aujourd'hui on parle d'un sujet qui peut paraître peut-être un peu bizarre supporter la douleur de nos enfants. Ça, c'est un peu étrange, mais c'est vraiment essentiel pour pouvoir supporter nos enfants comme ils en ont besoin. Je vais principalement parler de douleur émotionnelle, mais je vais adresser aussi si vous avez un enfant qui a vécu ou qui vit la douleur physique importante, que tu fais avoir une opération pour autre raison qui vit puis que vous avez, si vous êtes passé au travers de supporter une douleur inimaginable de votre enfant pour laquelle vous n'aviez pas contrôle, vous ne pouvez rien faire.
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Je pense surtout des hospitalisations, des opérations, des choses comme ça. Je vais adresser ça ici aussi comme élément. Mais ça se peut que ça soit aussi un déclencheur, que ça soit trop là d'entendre parler de ce sujet-là. C'est correct vous pouvez sauter l'épisode si c'est votre copie que c'est trop. Mais je veux juste l'adresser que oui je vais en parler aussi mais c'est pas le sujet principal.
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Donc c'est ça. Je vais surtout parler de ce qui est de douleur émotionnelle, de souffrance d'inconfort plus que de douleur physique mais ça s'applique quand même les 2 sont sont partis du sujet si on veut. La raison pour laquelle c'est si important d'être conscient je dirais de notre niveau de tolérance à la douleur de nos enfants, c'est qu'on réagit à ça, à la douleur de nos enfants souvent de façon inconsciente. Puis ça va, on réalise pas que ça a un impact sur nous puis ça va créer de la dérégulation. On va se désorganiser là pour si ça ne vous sonne pas de cloche vous pouvez écouter des épisodes 7 à 9 qui parlent tout au sujet de la régulation ou corégulation ou dérégulation.
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Puis généralement quand notre enfant est en souffrance, ça déclenche notre réaction de stress, donc on réagit d'une façon qu'on est dérégulé. Puis donc pas de la façon dont on voudrait réagir pour nos enfants. Puis parce qu'on réagit de cette façon-là parce que ça nous déclenche le stress, ça va déclencher augmenter le stress puis l'anxiété de l'enfant aussi. Fait qu'on va comme filer l'un à l'autre sur une réaction négative qui empire finalement la douleur puis qui n'aide pas du tout. Puis chaque personne a sa façon de réagir à la douleur.
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On va réagir souvent en général, on va soit réagir plus le classique de l'enfant qui tombe qui se fait mal puis en fait l'enfance n'est pas vraiment fait mal mais on a l'impression qu'il s'est fait mal de notre point de vue à nous mais souvent la douleur ça c'est surtout la douleur physique j'aurais tendance à dire les douleurs physiques quotidiennes soyons honnêtes Mais la douleur émotionnelle, psychologique, on a tendance plutôt à la minimiser parce qu'on n'arrive pas à la tolérer parce que ça nous rend trop inconfortable. Généralement pour des raisons sociales parce qu'on a une société où tout ce qui est toutes les émotions qu'on pourrait dire négatives entre guillemets parce que ce n'est pas vraiment des émotions négatives mais celles qui sont vues négativement socialement on veut qu'ils s'en aillent on veut les faire disparaître, on ne veut pas qu'ils existent parce qu'on a été comme habitué qu'il y ait un inconfort social par rapport à ça. Quand quelqu'un d'autre vit ça, on veut que ça s'en aille. Puis évidemment parce qu'on souffre nous aussi, quelqu'un qui souffre ça nous fait souffrir ça déclenche une réaction de stress à cause des neurones miroirs donc il y a ça aussi c'est pas juste social c'est aussi physiologique mais on veut comme que ça disparaisse le plus possible donc on a tendance à minimiser la douleur de nos enfants à cause de ça puis on le fait comme sur une base quotidienne sans s'en rendre compte en disant souvent ça va aller tout va bien.
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Ces choses très très comme on fait tout ça là puis même comme adulte. Tu sais ça nous arrive de partager quelque chose avec quelqu'un puis que la personne va en disant, attends fais pas ça va bien aller puis c'est pas partout ça qu'on avait envie d'entendre qu'on avait besoin. Les gens ont cherché une solution puis on est comme non non je voulais juste partager que ça ne va pas, que ça ne filait pas, mais c'est la même chose pour nos enfants. Ou on ne va juste carrément pas partager quelque chose pour la crainte que la personne va réagir parce qu'on sait que socialement ce n'est pas vraiment acceptable aussi de se sentir comme ça, puis que la réaction risque d'être de minimiser notre sentiment, puis on n'a pas envie que quelqu'un minimise notre sentiment. Fait que tout ça fait qu'on va avoir souvent tendance à minimiser la douleur émotionnelle ou psychologique puis ça ça fait que ça nie l'expérience de la personne qui vit cette douleur-là.
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Puis cette réaction-là va être variable beaucoup d'une personne à l'autre en fonction de notre expérience personnelle à plein niveau. Puis c'est sûr que si notre enfant a vécu une douleur physique très intense ou le vit encore, on a une perte de pouvoir vraiment importante là-dedans parce qu'on ne peut pas, on ne peut pas faire que notre enfant va mieux. C'est dur, ça, c'est vraiment difficile. Puis à la fois, avoir vécu ça, ça peut être un atout parce que ça a l'air bizarre à dire, mais en comparaison avec cette douleur-là vraiment intense, des douleurs quotidiennes, je dirais autant psychologiques que que physiques qui peuvent devenir plus tolérable. Puis avoir comme une plus grande résistance à cet inconfort-là qui est abonnée par la douleur.
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Mais le trauma vécu par d'avoir vu l'enfant ou de voir l'enfant vivre avec cette douleur-là peut aussi avoir un effet d'aller dans toutes les extrêmes totales, de soit tu sais une apathie complète de genre je réagis même plus à la douleur de mon enfant ou une intolérance totale de la douleur puis de tout faire pour la faire s'en aller, distraire la douleur parce qu'on est incapable de tolérer ça. Puis s'il y a comme tu sais un spectre de un à l'autre pour toute personne, mais c'est sûr que d'avoir vécu ça, d'avoir vécu notre enfant qui souffre vraiment intensément, ça va avoir plus tendance à, ça peut avoir plus tendance à nous amener dans ces extrêmes-là. Si c'est le cas, je vous encourage vraiment à aller demander de l'aide pour adresser ça parce que vraiment une réaction de trauma dans le fond. Puis le lien avec les enfants émotionnellement intenses aussi, c'est des enfants qui ressentent la douleur plus intensément. Pour certains, ça va être la douleur physique, pour d'autres ça va être la douleur plus émotionnelle.
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Il y en a qui n'ont pas de misère à gérer la douleur physique parce que justement il y en a qui ont des enjeux au niveau on adressera dans un autre épisode plus au niveau sensoriel ils ont comme des moins de sensations physiques Puis, il y en a d'autres, c'est le contraire. Ils vont avoir extra au niveau de leurs sensations physiques. Il y en a d'autres qui gèrent mieux leurs douleurs émotionnelles, mais ils ressentent tous les choses de façon beaucoup plus intense. Ils vont souvent avoir cette sensation, une souffrance intérieure plus intense que les autres puis dans beaucoup de cas, c'est génétique. On est comme ça aussi comme parent.
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On va ressentir leur douleur aussi de façon plus intense. Ça va forcément avoir un impact sur comment on réagit. Moi ce que j'encourage c'est de pour chaque fois que votre enfant exprime un inconfort que ce soit physique ou émotionnel remarquez comment vous vous sentez, comment votre corps réagit. Est-ce que vous vous crispez, est-ce que votre coeur va plus vite, est-ce que vous reculez, est-ce que tu sais comment est-ce que vous réagissez juste de l'observer. Puis voyez comment vous êtes capable de pas faire disparaître, mais de de rester dans cet inconfort-là que ça entraîne à l'intérieur puis de juste l'observer comme de l'extérieur.
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Bon évidemment ça dépend toujours le faux. L'enfant soit en sécurité puis tu sais si vous faites en face vacciner ou qu'il y a une intervention chirurgicale puis qu'on peut le distraire de cette douleur-là qui est temporaire, on le fait. Ça c'est pas la même affaire. Plus des douleurs que comme ça ne sert à rien de se distraire de cette douleur-là, ça ne marchera pas. Puis souvent, c'est ça la douleur émotionnelle, se distraire de cette douleur-là, c'est temporaire, ça va revenir.
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Donc, ce n'est pas utile de s'en distraire tout le temps. Oui, on peut s'en faire temporairement parce que là, on n'est pas en état d'algérie. Sauf que souvent, si on essaie de se distraire de la douleur émotionnelle, ça va juste revenir plus intense, ça va revenir en symptômes physiques carrément. Donc, ce n'est pas quelque chose dont on peut carrément se distraire en tout temps. Il faut pouvoir la vivre, passer au travers, puis c'est en accompagnant notre enfant dans cet inconfort-là, en étant nous capable de rester dans cet inconfort-là, qu'on peut accompagner notre enfant à rester aussi dans cet inconfort-là pour passer au travers de cette douleur émotionnelle-là.
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Parce que dans la vie, il va en vivre. On aimerait bien ça que ça ne soit pas le cas là, mais ils vont en vivre de cette douleur-là puis d'être d'avoir réalisé accompagné par un parent qui corégule avec nous encore une fois voir les épisodes 7 à 9, mais avoir cet accompagnement de notre parent qui va être avec nous dans la douleur qui est capable de nous dire tu souffres je le ressens c'est valide ce que tu ressens je l'entends je comprends ce que tu vis puis que c'est douloureux mais c'est correct je suis là avec toi on va passer au travers de le vivre puis de se rendre compte que ah ben je suis passé au travers c'est possible de passer au travers de cette douleur-là mon parent est capable de rester reculé malgré ma douleur Donc j'ajoute pas le stress de mon parent, ma douleur, puis je vois que mon parent est capable de rester comme sécure malgré tout, mais moi je vais arriver à rester sécure malgré tout, puis ça, à la, ça s'accumule ces expériences-là, puis ça fait que notre enfant être plus capable de de vivre ça en vieillissant. Puis des fois c'est juste pas possible des fois on est on n'est pas capable on n'est juste pas capable de faire ça tu sais puis c'est correct de demander de l'aide, c'est correct de demander quelqu'un d'autre accompagne notre enfant au travers de certaines de ces douleurs-là qu'on n'arrive pas nous parce que pour x et y raison ça vient déclencher chez nous trop d'intensité trop de douleur à l'intérieur de nous-même.
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Fait que c'est correct de demander de l'aide puis aussi il faut être capable d'avoir des gens, il faut avoir des gens autour de nous qui sont capables de nous supporter nous dans nos douleurs pour qu'on soit capable d'être supporter nos enfants après que des gens autour soient capables de valider et de pas minimiser ce que nous on ressent parce que tu sais je reviens à ce que je disais au début c'est très socialement inacceptable de vivre certaines émotions donc d'avoir des gens autour qui peuvent nous supporter quand nous on a vivre ces émotions difficiles là qu'on soit pas toujours tout seul à les vivre on va beaucoup plus de facilité à supporter nos enfants après. Donc ça va toutes ensemble dans le fond. C'est pas un sujet vraiment le fun, mais en même temps c'est un sujet vraiment intéressant, essentiel pour qu'on réussisse à développer cette tolérance-là puis cette acceptation-là sociale aussi de c'est correct d'avoir mal, c'est correct de souffrir, on va passer au travail, on va aller mieux après. C'est temporaire, C'est beaucoup plus facile de voir que c'est temporaire quand on est soutenu, quand on est comme quand on a ce sentiment-là qu'on n'est pas tout seul, puis qu'on a un filet qui nous garde en sécurité pendant qu'on ressent cette douleur-là.
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Voilà pour aujourd'hui merci d'avoir été là pour vous et pour vos enfants. Si vous pensez que l'épisode peut aider un parent de votre entourage partagez-le vous allez à la fois l'aider et lui dire je pense à toi et je te comprends. Si vous voulez du soutien par rapport à à tout ça, j'ai le guide des gratuits soins de soi réaliste pour parents et également de crise à complicité qui sont les 2 disponibles sur mon site internet à maman famille point c a, maman au pluriel. Je suis là pour vous pour que vous soyez là pour vos enfants.