013 - Culpabilité ou deuil ? Le processus d'adaptation des parents d'enfants « différents » hero artwork

013 - Culpabilité ou deuil ? Le processus d'adaptation des parents d'enfants « différents »

Être parent dans l'intensité ·
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Bienvenue à être parent dans l'intensité. On laisse de côté les conseils parentaux généraux et à la place on se concentre à répondre aux besoins spécifiques de nos enfants et à nos besoins à nous aussi, à développer notre confiance parentale, à réduire les conflits et augmenter la complicité familiale. Moi c'est Anouk et je suis là pour naviguer le tout avec vous. Aujourd'hui on parle d'un sujet qui est pas super nécessairement très positif comme dans ce thème-là ça a l'air, mais vraiment très important puis qui peut faire une grosse différence. On va parler de deuil.
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D'abord, est-ce que c'est vraiment un deuil Tu sais le deuil dans le fond d'avoir des enfants qui ne sont pas comme ceux à quoi on s'attendait, d'avoir une vie de famille qui n'est pas sous ce à quoi on s'attendait, d'avoir d'être un parent différent de ce qu'on pensait qu'on serait comme parent. Ça arrive à tous les parents généralement au début quand on vient d'avoir un bébé, Il y a cette espèce de processus de deuil de l'enfant parfait qu'on appelle qui est comme normal, mais qui se fait généralement les premières semaines, peut-être les premiers mois après avoir un bébé et puis qui a tendance à s'en aller après à moins qu'il y ait une dépression post-partout importante, mais sinon en général c'est quelque chose qu'on pense au travers, c'est fini puis bon on n'en parle plus. Mais quand on a un enfant qui fonctionne différemment, qui se développe différemment, que notre fonctionnement familial est différent de ce à quoi on entendait mais aussi de ce que la société nous dit que ça devrait être. Il y a un processus de deuil qui se fait. C'est un processus de deuil qui est un peu différent de ce qu'on a l'habitude de voir mais surtout c'est un processus de deuil qui amène souvent beaucoup de culpabilité d'où le titre.
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On ne se rend pas nécessairement compte qu'on va au travers d'un deuil en fait là qu'on traverse du deuil, si je vais y revenir puis souvent on vit de la culpabilité de la honte, un sentiment d'échec parce que tu sais un peu comme ce qu'on voit dans les médias sociaux souvent là tu sais il y a des parents qui vont parler un peu de ce qu'ils qui fait moins dans la parentalité puis ça devient de plus en plus normal de faire ça, mais il y a encore souvent des gens qui vont juger puis qui vont dire ben là tu n'es pas content d'être d'être parent, c'est-à-dire que tu n'as pas des enfants, tu sais, c'est un petit peu cette espèce de message-là qu'on voit encore passer. Mais ce message-là, on intériorise et puis quand on vit un processus de deuil puis qu'on a comme une certaine tristesse que les choses soient différentes de ce à quoi on s'attendait puis de ce que la société nous dit que ça devrait être, mais on sent aussi coupable parce que si on est triste ça veut dire qu'on aime moins nos enfants, mais évidemment pas puis je vais revenir mais c'est le fait de passer au travers du processus de deuil, le fait de vivre ces 2 là, le fait de se donner la permission de les vivre, c'est aussi ça qui permet d'accepter ce qui est, d'accepter nos enfants comme ils sont, d'affecter notre vie de famille comme elle est, parce que tu sais, on doit être un parent différent de ce qu'on pensait qu'on serait.
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Puis ça fait toute la différence après sur la façon dont on aborde notre vie quotidienne. Tu sais on voit plus ça comme une perte si on veut une fois qu'on est passé au au travers du processus de deuil. Puis juste pour qu'on soit tous clairs sur qu'est-ce que c'est le processus de deuil, je vais pas comme faire un petit rewind là puis on va juste le le décrire sommairement. Le processus de deuil comme standard si on veut, il est en étape, en escalier. Bon, c'est quelque chose qu'on n'utilise plus trop comme image parce qu'on s'est rendu compte avec le temps que ça ne marchait pas trop, mais bon au départ, c'était un peu comme un escalier.
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Puis on passait du déni à la colère, à la négociation, à la dépression, puis à l'acceptation. Je rajoute le sens aussi, on va y revenir. Ces étapes-là étaient vues comme un processus puis tu étais supposé passer au travers pour te rendre à l'acceptation puis c'est terminé. On se rend bien compte que se pourrait réalité là, tu sais dans les fêtes on va faire du back and ford déni colère, négociation, dépression, acceptation, colère, déni, dépression, acceptation, acceptation, acceptation, négociations, colère bref on tourne en rond tu sais puis on va de un à l'autre puis souvent, ça va être des déclencheurs qui vont nous ramener. Ça va être des événements comme un anniversaire quand c'est quelqu'un qui souvent, on pense au deuil, on pense à quelqu'un qui est décédé par exemple pour une relation qui s'est terminée.
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Puis c'est souvent que c'est ça des des des dates qui vont nous faire revenir à certaines étapes ou des des des déclencheurs. Puis ultimement, ce qui permet qu'on vive mieux avec avec un deuil ou avec la perte produit au deuil, c'est que ça fait du sens dans le fond. C'est qu'on réussit à donner un sens à cet à cet événement-là. La différence avec le le deuil qu'on peut vivre quand on vit dans une seule vie différente, des enfants différents de ce à quoi on s'attendait ou de ce que la société pense qu'on devrait avoir, c'est qu'il n'y a pas un événement, il y en a plusieurs, il y a plusieurs déclencheurs, mais aussi plusieurs événements. Donc dans le fond, on voit comme on travaille de plusieurs processus de deuil à la fois.
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Par exemple, un des événements peut être un diagnostic, un des événements peut être un étape de développement de notre enfant qui n'a pas fait à l'âge, qui devrait faire, ce qui est fait avec un retard significatif. Ça peut être des jugements qu'on a vécu par exemple, ça peut être tu sais, toutes les moments où est-ce qu'on planifie quelque chose puis finalement on ne peut pas le faire parce que notre enfant n'est pas en état d'aller ou que nous on est complètement à terre, on peut juste pas y aller tu sais. Puis évidemment ça arrive à tout le monde là, mais on sait que ça peut nous arriver pas mal plus souvent puis sur des affaires qui sont plus comme significatives, mais bon. Donc tu sais toutes ces toutes ces choses-là, c'est des événements différents puis évidemment ce n'est pas des aussi gros deuils individuellement. Mais toutes mises ensemble ça finit par faire plusieurs processus de deuil puis ils font tout un plan même temps fait qu'on passe par toutes ces étapes-là de de de déni de colère de négociation de dépression d'acceptation mais on passe comme pour plusieurs choses en même temps fait qu'on peut être par exemple la colère pour un des événements puis le déni pour un autre puis l'acceptation pour un autre puis ça rend ça vraiment plus compliqué dans notre processus.
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Et il y a aussi un élément qui fait que ça, ce qui fait que c'est plus comme c'est difficile de partir au travers, c'est l'incertitude. On ne sait pas si on va en voir d'autres sûrement, on va avoir des nouveaux deuils à vivre, mais on ne le sait pas trop. Est-ce que par exemple notre enfant va réussir à vivre une vie adulte autonome pour certains oui pour d'autres peut-être pas tu sais. Il n'y a pas de chemin clair dans ce qui s'en vient. Il y a la possibilité d'autres nouveaux événements qui viennent apporter des deuils mais on ne sait pas trop.
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Puis ça, ça fait qu'il y a beaucoup d'insécurité, puis de perte de contrôle, sentiment d'impuissance là-dedans, puis que comme on ne sait pas trop comment agir parce que quand on perd le contrôle, on perd la confiance. C'est difficile de se dire ok je sais qu'est-ce que je dois faire parce qu'on ne sait pas trop où est-ce qu'on s'en va dans le fond. Puis ça rend les choses difficiles de passer de passer au travers du processus de deuil quand on ne sait pas trop quand est-ce qu'il y en a un autre qui va nous tomber sur la tête puis de juste prendre conscience de ça prendre conscience du fait que on le sait pas puis de pas savoir si tu le sais Ça ça permet d'être comme c'est ça ça comme juste de prendre conscience en a le temps c'est juste permettre de de voir un peu plus clair dans la situation fait que j'ai juste peut-être posé cette question-là est-ce que à quel point ma situation est claire à quel point ma situation est vraiment inconfortable parce que c'est incertain. Ça peut aider à avoir un peu, faire un peu ménage si on veut. Puis de reconnaître qu'on vit dans ce processus-là, pour aller de l'avant, pour passer au travers, il y a plusieurs choses qui peuvent aider entre autres justement reconnaître qu'on va au travers, qu'on qu'on vit un processus de deuil puis de se laisser le temps puis de laisser le temps pour toute seule fois tu sais parce qu'on va on va en avoir plusieurs, on en a plusieurs, fait que se donnait la permission de le vivre ce deuil-là.
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Puis je le rappelle, ce n'est pas parce qu'on vit un deuil, qu'on a une certaine tristesse, qu'on n'aime pas nos enfants, puis qu'on n'est pas capable de les accepter comme ils sont, ça fait partie. C'est le processus qui va nous permettre d'accepter notre situation comme est puis d'être capable de vivre ça avec beaucoup plus de de de plus de bonheur finalement c'est bien sûr mais c'est ça, c'est ça revient dans notre dans notre quotidien quand on est capable de d'accepter quand on est capable de laisser aller les choses, puis de finir par faire du sens avec tout ça. Une fois qu'on ça fait du sens, c'est beaucoup plus facile. Puis pour beaucoup de gens, ça fait peut-être se poser la question, qu'est-ce, est-ce que ça fait du sens pour moi ce qui est arrivé ces ces différents événements-là ou pas pantoute parce que quand on sait que ça fait pas de sens c'est dur quand quand un deuil on n'est pas capable de faire de sens d'un deuil c'est beaucoup plus dur de de se rendre à cette étape-là puis même si on des fois on revient en arrière puis on revient à travers d'autres d'autres étapes le fait qu'on a donné un sens à ça fait qu'on est capable de de passer à côté mais de passer au travers de passer à autre chose d'une certaine façon tu sais puis comme pour pour tellement d'autres choses de laisser aller nos attentes qui sont souvent pas réalistes, des attentes de la société qui ne sont pas réalistes envers nos enfants, envers nous envers notre famille, ça va faire une grosse différence puis c'est ça le processus de deuil d'une certaine façon c'est On va s'accrocher sur ces choses-là qui ne sont pas réalistes, puis on n'est pas capable de laisser aller, puis on n'est pas capable de faire notre deuil de cette réalité-là.
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Puis ça a une tendance à nous désorganiser, à nous dérégler, ça vaut la peine de vraiment prendre soi dans ces moments-là. De se donner du temps, de faire des choses qui nous aident à se régler puis à se à se faire du bien finalement tout simplement. Puis se concentrer sur nos enfants, sur qui ils sont vraiment. Moi j'aime ça faire ça avec la photo je pourrais en parler plus tard dans un autre épisode mais moi j'utilise vraiment la photographie pour ça en grande partie c'est un outil de pleine conscience pour moi puis je l'utilise pour me concentrer sur ce qui est devant moi puis ça c'est quelque chose qui aide vraiment beaucoup je trouve puis évidemment tu sais si photo c'est pas prendre votre offre votre truc je sais utiliser un journal ou vous enregistrer ça marche aussi mais ça aide à comme se dire ok c'est qui l'enfant qui est devant moi, c'est quoi la réalité que je dis devant moi puis d'apprécier cette réalité-là pour ce qu'elle est dans le processus de deuil ça aide, tu sais puis ça aide à dire ok je je qu'est-ce qui est beau dans ce qui est devant moi pour remplacer nos attentes irréalistes par ce qui est là dans le fond.
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Ça fait que ça, c'est comme ça fait partie du processus. Puis de se concentrer sur la relation qu'on a avec nos enfants, la relation qu'on a dans notre famille. Mais bon, ça, c'est toujours un peu la même chose autour de, on revient toujours à ça. Donc, donc c'est ça. Fait que, si je dirais que principalement juste de reconnaître que c'est un processus de deuil de sonner la permission, ça ne veut pas dire que ça ne veut rien dire, on veut pas voir nos enfants au contraire, puis de se donner la permission de de
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passer au travers de ce processus-là pour accepter, puis vivre mieux avec ce qu'on a devant nous, avec notre réalité, parce que ça fait vraiment une grosse différence. Et
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a devant nous avec notre réalité parce que ça fait vraiment une grosse différence. Donc voilà pour aujourd'hui, merci d'avoir été là pour vous et pour vos enfants. Si vous pensez que l'épisode peut aider un parent autour de vous, partagez-le. Vous allez à la fois l'aider et lui dire je pense à toi et je te comprends. Si vous voulez passer à l'action pour régler votre système over ou faire du bien en général ou pour aider à calmer les l'intensité chez vous, il faut aller sur le site internet pour les 2 ressources gratuites, soin de soi réaliste pour parents et de crise à complicité.
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C'est sur maman famille, maman au pluriel point c a. Donc voilà, je suis là pour vous pour que vous soyez là pour vos enfants. À bientôt.